
Ah non, j'ai pas le gaz !
pourquoi ?
C'est assez fréquent dans notre métier. On demande au client, qui bien souvent n'est pas l'occupant de la maison mais l'héritier, si l'habitation possède une installation de gaz fixe ?
Avant même qu'on ait commencé à expliquer ce qu'on entend par là, on nous répond "non, non, il n'y a pas le gaz". Et en général, dans 80% des cas, il y a le gaz. Et c'est une installation fixe. Et il faut faire le diagnostic. Et oui, c'est comme ça, même si vous avez juste un tuyau en cuivre avec un robinet au bout, et plus rien en amont, ni en aval, il faut le faire.
Si c'est juste une gazinière avec la bouteille de butane à côté et le tuyaux flexible, pas besoin, mais dès que vous avez le petit tuyau en cuivre fixé au mur, pas le choix.
- Mais il n'y a plus les bouteilles !!!
- Je veux pas savoir!
- Mais le chauffe eau a été mis à la déchetterie il y a 3 ans !
- Bien tenté, mais c'est toujours non !
Alors, pourquoi tant d'incompréhension ?
Simple question de point de vue. Le client ne voit que sa position de vendeur. de son point de vue, cette installation ne sert plus depuis belle lurette, et il est de bonne foi, et il se dit qu'il faudrait être demeuré pour la remettre en fonctionnement. Et nous, on doit l'amener à se mettre à la place de son acheteur, qui va arriver, va trouver que c'est bien pratique cette installation, et qu'on pourrait s'en servir puisqu'elle a l'air en bon état, d'ailleurs le notaire n'a rien dit lors de la vente. Et là, on peut vite arriver à la catastrophe, si l'acheteur est un peu naïf ou négligent. Et en cas de pépin, la police viendra me trouver un matin à 6 heures, et m'embarquera pour me poser des questions désagréables sur les commentaires que j'aurais à faire sur la maison de M Martin qui a brûlé hier soir.
La règlementation est très claire là dessus, et je n'ai aucun moyen de le contourner.
Si, il y en a un. Je propose toujours au client qu'il fasse disparaître le bout d'installation avant mon arrivé, voire pendant que je suis là. Jusqu'à présent, aucun ne l'a fait, alors que franchement, c'est ce qu'il y a de plus simple.